Deux fois par an, tous les regards se tournent vers la capitale britannique pour découvrir les créateurs les plus en vue qui défileront à la London Fashion Week (LFW) et qui seront sur toutes les lèvres pour la saison à venir. Alors que le secteur de la mode reprend ses défilés en live un peu partout dans le monde, Londres reste l'endroit idéal pour les jeunes créateurs.
Si les grandes maisons ont établi leur empire depuis des décennies à Paris et à Milan, Londres reste un lieu d'expérimentation, d'avant-gardisme, où les jeunes créateurs s’expriment. Lors de la semaine de la mode, en février et en septembre, il n'est pas rare d’y voir régulièrement des talents naissants devenir les stars de la mode de demain. La réputation de Londres a toujours été celle d’un terrain d'essai pour les créateurs émergents, d'Alexander McQueen à John Galliano. Leurs idées créatives, qui ne sont pas limitées aux codes ou à l'esthétique d'une marque, peuvent facilement devenir virales et les propulser sous les feux de la rampe. Ici, ils sont libres de s'exprimer sans contraintes avant d'être repérés et adoptés par les grands noms de la mode.
La raison principale qui consacre Londres comme la ville la plus prolixe en nouveaux talents tient à son très haut niveau d’études dispensé à la Central Saint Martins et le London College of Fashion. La concurrence y est féroce pour les étudiants en mode. A la fin de leur cursus, lors d’un événement majeur organisé pendant la semaine de la mode, la tradition veut qu’ils y présentent leurs années de travail. Tout ce que le milieu compte de personnes influentes dans le milieu se presse à ce rendez-vous incontournable, dont la presse, les acheteurs et les équipes de création.
Pendant la pandémie, les diplômés avaient dû faire face à l’annulation de leur défilé, devant se rabattre sur des présentations digitales sous forme de courts métrages. Ils avaient également dû gérer la difficile sélection de tissus en ligne, sans pouvoir les toucher, l'essayage de vêtements sur eux-mêmes plutôt que sur des mannequins. En lieu et place de podium, des salles virtuelles étaient consacrées à chaque créateur et à sa présentation. Heureusement, dès juin 2021, les étudiants avaient pu revenir à des présentations réelles, tout comme cette saison, où la levée des restrictions au Royaume-Uni sonne le retour à la normale.
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