Ulysse Nardin renforce ses engagements environnementaux

La semaine dernière, l'horloger suisse Ulysse Nardin a annoncé le lancement d'une montre en édition limitée - la DIVER NORRØNA Arctic Night - en collaboration avec la marque norvégienne de vêtements de sport outdoor Norrøna, disponible à la vente depuis le 2 novembre. La montre est limitée à 29 pièces, un nombre qui rappelle l'année de fondation de la marque norvégienne, à savoir 1929. Parallèlement à ce lancement, Ulysse Nardin a également annoncé un partenariat avec l'explorateur polaire Børge Ousland, qui est un membre actif de la famille Norrøna depuis des décennies.

Avec ce partenariat, Ulysse Nardin renforce ses engagements environnementaux, un sujet qui occupe une place importante pour la marque. «Même s'il y a encore beaucoup de travail à accomplir, je crois fermement qu'une montre peut représenter l'un des produits les plus durables (...) C'est une pièce d'horlogerie qui peut être gardée indéfiniment, dont la production nécessite peu d'énergie et dont la plupart des composants peuvent être approvisionnés dans un rayon de 30 km», a souligné Patrick Pruniaux, PDG d'Ulysse Nardin. L'utilisation de matériaux alternatifs et durables afin de passer à un modèle plus circulaire est la prochaine étape pour la marque, qui a acquis son indépendance en début d'année après avoir été vendue par le groupe Kering. À propos de cette transition, Patrick Pruniaux a précisé que «Kering, étant l'un des groupes les plus durables, il nous a été d'une grande aide pour comprendre et mettre en place des directives de durabilité, et notre indépendance est une opportunité pour aller plus loin.»

En effet, Patrick Pruniaux a franchi une nouvelle étape en s'associant à une marque dont il s'est toujours senti proche. «Ayant grandi dans les Alpes françaises et pratiquant constamment des activités de plein air, déjà à cette époque, tout le monde voulait utiliser les produits Norrøna.» Aujourd'hui, Norrøna est toujours en mains familiales, et ses engagements à préserver l'avenir de la planète sont ancrés dans son ADN. «Tout comme les montres, nos produits sont destinés à durer (...) Aujourd'hui, rien n'est vraiment durable, mais vous pouvez être responsable», explique Jørgen Jørensen, PDG de Norrøna.

En effet, en tant que marque outdoor, Norrøna s'est fixé des objectifs précis afin de devenir neutre en émission de carbone. «En teintant la fibre au lieu du tissu, vous pouvez par exemple réduire les émissions de ce processus jusqu'à 90 %. Nous travaillons pour nous améliorer sur toutes les étapes de la chaîne de valeur, cependant, être transparent et digitaliser ce processus est un travail énorme.» La marque propose également des réparations dans tous ses magasins, afin que tout client Norrøna puisse remettre son produit en état, au lieu d'en acheter un nouveau. L'explorateur norvégien Børge Ousland, célèbre pour ses explorations polaires, et nouvel ambassadeur de la marque Ulysse Nardin, a observé la question du changement climatique au cours des dernières décennies. «Si vous faites partie du problème, vous devez également faire partie de la solution. Depuis que j'ai posé le pied pour la première fois sur l'océan polaire en 1990, la couverture de glace a diminué de plus de 60%.»

Ulysse Nardin est la première marque avec laquelle Norrøna collabore. La montre DIVER NORRØNA Arctic Night, vendue 11'300 euros, est fabriquée entre autres à partir de déchets de pièces d'avion et de l'industrie automobile, et le bracelet est fait de filets de pêche recyclés. «Le coût des matériaux recyclés est proche du prix de l'or», a déclaré Patrick Pruniaux. Le garde-temps est vendu avec une veste Norrøna arktis, un produit qui a commencé à être développé en 2005 avec la contribution de Børge Ousland, et qui a été continuellement adapté grâce à l'expérience d'expédition d'Ousland.

Alors que les deux marques ont manifesté leur vif enthousiasme à l'égard de ce lancement, le PDG d'Ulysse Nardin a tenu à préciser : «Aujourd'hui, nous ne faisons qu'effleurer la surface de ce que nous pourrions faire ensemble. Nous envisagerons d'autres projets à l'avenir, car il est insensé d'essayer de lutter seul contre le problème du changement climatique.»