Shōjin-ryōri: la cuisine des moines inspire les grands chefs
Née à Kyoto, c’est au 13e siècle que se développe la Shōjin-ryōri, la cuisine des temples bouddhistes qui magnifie des recettes végétales. Depuis peu, elle influence également de grands chefs étoilés, Alain Ducasse en tête.
En 2021, les origines de la Shōjin-ryōri font toujours débat. Certains historiens estiment qu’elle fait suite à l’arrivée des moines zen chinois au Japon au 13e siècle. D’autres sont convaincus qu’elle prend sa source dans les enseignements du Bouddha Siddhartha Gautama né au Népal en 563 av. J.-C. Et qu’elle s’est développée à partir de 675 sur l’archipel japonais. Tous s’accordent cependant sur un point, c’est dans les temples de Kyoto qu’elle a pu émerger. De la religion bouddhiste, elle a emprunté l’interdiction de tuer une créature sensible pour se nourrir. Aucun produit d’origine animale n’est donc utilisé. D’autres plantes sont également proscrites comme l’ail, l’oignon et la ciboule. Les repas doivent également combiner cinq saveurs (acide, amer, sucré, piquant et salé) et cinq couleurs (vert, rouge, jaune, blanc et noir).
Accompagner la méditation
Ces préceptes rigides s’expliquent par la mission originelle de la Shōjin-ryōri: accompagner la méditation des moines et favoriser l’équilibre et l’alignement du corps et de l’esprit.
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