Rolls-Royce signe un partenariat avec le chantier naval italien Sanlorenzo

Les deux grandes sociétés auraient comme objectif commun le développement de nouvelles technologies de propulsion pour les yachts de luxe, notamment grâce aux études sur les moteurs neutres en carbone, alimentés par du méthanol «vert». Les recherches de technologies écocompatibles par les équipes de la division Power systems de Rolls-Royce sont nombreuses, dont le process de l’électrolyse pour produire de l’hydrogène vert. L’électrolyse est un processus qui vise à décomposer l’eau (H2O) à l’aide d’un courant électrique. On obtient alors du dioxygène O2 et du H2. L’électricité fournie pour le processus doit être renouvelable. Les autres recherches portent sur les piles à combustible.

L’accord exclusif entre les deux entreprises vise à la réalisation de yachts entre 40 et 70 mètres avec un faible impact sur l’environnement. Poussé par la puissance de moteurs à méthanol MTU, le yacht prototype sorti des chantiers Sanlorenzo devrait démarrer son voyage inaugural dans quatre ans, en 2026.

Si Rolls-Royce est à la pointe dans la recherche des green technologies, Sanlorenzo suit la même démarche depuis une dizaine d’années.

Le chantier italien dirigé par Massimo Perotti connaît une importante croissance générée entre autres par son programme de développement sur les propulsions hybrides. Les avancées de Sanlorenzo dans ce secteur prometteur ont permis l’agrandissement et la modernisation des chantiers dans la ville portuaire italienne de La Spezia. Le développement de technologies plus vertes est aujourd’hui une tendance incontournable dans le monde du yachting, une problématique qui fait l’objet de constantes polémiques de la part des principales associations écologiques depuis plusieurs années. Par conséquent, Rolls-Royce comme Sanlorenzo se doivent de donner l’exemple à suivre pour un développement plus écocompatible.

Rolls-Royce PLC emploie 44 000 salariés dans 49 pays et annonçait en 2021 un chiffre d'affaires toutes activités confondues de 10,6 milliards d’euros. Elle compte 5 000 clients dans plus de 150 pays, principalement constitués de compagnies aériennes et de colosses de l’énergie.

Le chantier naval Sanlorenzo quant à lui comptait en 2019 un total des ventes, avant Covid, de 500 millions d’euros. En 2021, le chiffre grimpait à 690 millions d’euros de ventes pour ses trois divisions: yacht, superyacht et bluegame, un chiffre plus que remarquable pour un chantier monomarque.