Michael Phelps: «Ce qu’il y a de plus génial avec les Jeux olympiques, c’est de pouvoir profiter de toutes les cultures»
By Justine Offredi26 juillet 2024
Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 s’apprête à démarrer à Paris, les deux légendes de la natation Léon Marchand et Michael Phelps, aussi ambassadeurs de la marque OMEGA, reviennent sur leur carrière respective lors d’une interview menée par l’horloger biennois.
Samedi 27 juillet marquera le début du programme olympique des épreuves de natation qui se dérouleront à Nanterre, à l’Arena Paris La Défense. Durant neuf jours, 35 titres olympiques femmes et hommes seront décernés aux meilleurs-es nageurs-ses au monde. En lice, la star française de 21 ans Léon Marchand, ambassadeur OMEGA, figurant dans la dernière campagne publicitaire de la marque réalisée dans le cadre des Jeux.
La natation est l’un des sports phares de cette année 2024 avec non seulement les épreuves des Jeux Olympiques mais aussi les 21ème Championnats du monde de natation qui se sont disputés à Doha en février dernier. Pour OMEGA, chronométreur officiel des mondiaux de natation depuis 1973 et chronométreur officiel des Jeux Olympiques à 30 reprises depuis 1932, les enjeux sont de taille.
Rencontre avec le prodige de la natation française détenteur de trois médailles d’or, Léon Marchand, et le sportif le plus titré et le plus médaillé de l’histoire des Jeux Olympiques l’américain Michael Phelps, également membre de «la famille des nageurs OMEGA».
Quand et comment vous êtes-vous rencontrés pour la première fois ?
Léon Marchand. La première fois, c'était à Fukuoka, lors des Championnats du monde. Je venais de terminer mon 400m dans les épreuves préliminaires, avant la finale. Michael était dans les tribunes et il m'a appelé. Il m'a dit «va chercher le titre ce soir !». Il était excité pour moi. Je me sentais vraiment bien après les épreuves préliminaires. J'avais rencontré une légende et j'étais prêt à atteindre l’objectif.
Michael Phelps. Je lui ai dit «Oui, mec, arrache tout ce soir !». Nous avions échangé des messages sur Instagram, des mois auparavant. J'avais même assisté à quelques rencontres à la piscine de l'ASU où Léon s'entraînait, mais nous ne nous étions jamais rencontrés. C'était complètement fou. En fait, la première fois que nous avons discuté, c'était à Fukuoka. Évidemment, Bob Bowman (n.d.l.r. coach sportif) m’avait raconté tous ses exploits. Je le considère comme le grand-père de mes enfants car il est un peu comme un père pour moi, alors je savais de quoi Léon était capable juste en me basant sur son entraînement. Je lui ai simplement dit: «fais de ton mieux. Les records sont faits pour être battus.» C'était le gamin qui allait battre mon record, il n'y avait aucun doute là-dessus.
Bien sûr, nous savons maintenant que Léon a battu le record du monde de Michael. Racontez-nous les différentes émotions que vous avez ressenties à ce moment-là.
MP. Pour être honnête, j'ai essayé de tenir le titre pendant 20 ans. J'y suis arrivé. Je peux dire que je détiens le plus ancien record du monde de natation. C'est quelque chose de vraiment cool. Mais dans la course de Léon, dès qu'il a tourné à 100 mètres de l'arrivée, et qu'il avait une longueur d'avance sur le record, j'ai su qu'il n'allait pas s'affaiblir. Comme je l'ai déjà dit, je savais que le record allait être battu. Mais je ne savais pas quand.
LM. J'ai beaucoup regardé la vidéo du record du monde de Michael, celui de Pékin. Je savais que c'était une nage extraordinaire et je rêvais de m'en rapprocher. Je me souviens que lorsque j'ai touché la ligne d'arrivée, j'ai su que je l'avais battu parce que je me sentais vraiment bien. Toute la piscine m'encourageait, alors je me suis dit: « Bon, ça y est, je crois que j'ai réussi. » J'ai pris le temps de me retourner et de regarder le tableau d'affichage d'OMEGA. Je n'en revenais pas. Je me souviens m'être senti vraiment présent dans ma vie à ce moment-là.
MP. C'était mon dernier record du monde individuel, mais nous le gardons dans la famille avec Bob et Léon, il n'aurait donc pas pu revenir à une meilleure personne.
Voyez-vous beaucoup de similitudes entre vous?
LM. Oui. Nous travaillons tous les deux très dur. Nous aimons repousser les limites du sport et nous sommes tous les deux très doués pour travailler sous pression. C'est pourquoi nous pouvons participer à un grand nombre d'épreuves différentes.
MP. Nous sommes tous les deux très dévoués et très travailleurs. Nous travaillons dur pour pouvoir saisir les opportunités qui s'offrent à nous. Je le vois d'après ce qu'il fait à l'entraînement. Pour ma part, je voulais cette opportunité et je voulais la saisir autant que possible. Et c'est ce que je constate avec Léon. On le voit amener la natation à un autre niveau. Ian Thorpe l'a en quelque sorte inventé, puis Ryan Lochte et moi-même l'avons porté à un autre niveau. Aujourd'hui, Léon est en train de franchir un nouveau palier.
Vous avez tous deux bénéficié du chronométrage OMEGA tout au long de votre carrière. Que signifient cette précision et cette fiabilité pour les athlètes?
LM. Je ne pense pas que je pourrais pratiquer un sport où je serais jugé par une personne. C’est incroyable de disposer d'un chronométrage aussi précis, car cela élimine toute injustice ou iniquité. Les résultats ne mentent pas. Ce sont des chiffres. Et je pense vraiment que cela aide le sport dans son ensemble à s'améliorer et à devenir plus rapide.
MP. Cette photo où je gagne une course avec un centième de seconde d'avance sur Cavic, ils ont dû chercher jusqu'au millième de seconde pour le prouver. C'est le meilleur timing de la planète. J'ai gagné toutes mes médailles olympiques grâce au chronométrage OMEGA. Je suppose que je suis extrêmement partial, mais ce sont les meilleurs. Entre 2000 et 2020, nous avons pu constater un grand nombre d'améliorations qui ont vraiment profité au sport. Nous disposons de systèmes de chronométrage et de blocs de départ incroyables. Ce sont de petits détails qui nous aident à élever le sport à un niveau supérieur.
Avez-vous une montre OMEGA préférée?
LM. J'aime beaucoup la nouvelle Speedmaster Chronoscope. Celle créée pour Paris 2024.
MP. Dès que ce modèle a été mis en ligne, j’en ai fait des captures d'écran pour la mettre sur ma liste d’envies. Je crois que je suis un grand fan de Speedmaster et j'adore tout ce qui est en or ou Sedna Gold. Je possède le modèle CK 2998, une édition limitée au dos de laquelle le nom de mon fils est gravé. Mais je ne peux pas oublier ma préférée de tous les temps: ma propre Planet Ocean. Quand j'étais enfant, je n'aurais jamais pensé qu'une montre serait créée à mon nom.
LM. Je crois que c'est la Speedmaster que j'aime le plus. Je porte actuellement la Speedmaster Moonwatch et je l'adore.
Paris 2024 se profile à l'horizon dans le pays d'origine de Léon. En dehors du sport, que devraient faire les visiteurs dans la ville hôte?
LM. Je n'habite pas à Paris, mais des amis qui y vivent m'ont donné de bons conseils. Peut-être un dîner avec vue sur le Louvre ou aller chercher des pâtisseries chez Cédric Grolet. Il a une page Instagram super cool et c'est assez beau ce qu'il fait. Ensuite, bien sûr, vous pouvez regarder le coucher de soleil depuis les toits de Paris, ou passer une nuit à l'hôtel Molitor. La piscine y est folle. Tu y es déjà allé, n'est-ce pas Michael ?
MP. Oui, c'est celle qui se trouve près de Roland Garros, n'est-ce pas ? J'ai eu quelques expériences intéressantes à Paris. Ma femme et moi avons passé du temps là-bas. Nous avons dîné plusieurs fois en regardant la Tour Eiffel. Nous sommes allés au Louvre, en fait nous avons visité presque tous les musées. Honnêtement, je pense que ce qu'il y a de plus génial avec les Jeux olympiques, c'est de pouvoir profiter de toutes les cultures.
En partenariat avec OMEGA
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