Les chaînes d'approvisionnement de la mode sont généralement longues et obscures, la plupart des marques étant toujours incapables de savoir d'où viennent leurs vêtements, et encore moins qui les a fabriqués et dans quelles conditions. Pourtant, l'impact social positif et la transparence sont des étapes essentielles sur la voie de la durabilité. Des marques montrent le chemin.
Ces dernières années, une grande attention a été accordée à la nécessité pour l'industrie de la mode de protéger l'environnement. De nombreuses entreprises, qu'il s'agisse de la fast fashion ou de marques haut de gamme, affichent désormais des collections se disant respectueuses de l'environnement, fabriquées à partir de matériaux à faible impact. Pourtant, ces déclarations souvent peu étayées laissent place à du greenwashing, les conditions de travail des fournisseurs de vêtements et les normes de travail n’étant pas des sujets souvent abordés. Selon Fashion Checker, qui a passé en revue 108 grandes marques européennes et nord-américaines, 93 % d'entre elles n'accordent toujours pas à leurs travailleurs un salaire décent. Et les consommateurs devraient avoir le droit de savoir qui a réellement payé le prix des vêtements qu'ils portent.
Un activisme de la mode
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L'effondrement de l'usine Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui a entraîné la mort de plus d'un millier d'ouvriers de la confection, a été un signal d'alarme pour l'industrie de la mode, qui a demandé aux marques de rendre des comptes sur ce qui se passe dans les usines où elles s'approvisionnent. L'organisation à but non lucratif Fashion Revolution a été fondée à la suite de cette tragédie et s'est transformée en un mouvement mondial réclamant un changement culturel, industriel et politique afin de mettre fin à l'exploitation humaine dans l'industrie textile. Chaque année, en avril, pendant la Fashion Revolution Week, qui commémore la catastrophe du Rana Plaza, les consommateurs sont encouragés à interroger les marques sur l'origine de leurs vêtements via les réseaux sociaux. Parallèlement, Fashion Revolution classe 250 des plus grandes marques et détaillants de mode du monde dans son indice annuel de transparence de la mode le Fashion Transparency Index, en fonction des informations qu'ils divulguent sur leurs politiques, pratiques et impacts sociaux et environnementaux dans leurs opérations et leur chaîne d'approvisionnement.
Le luxe et l'impact social
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