Kering a renforcé sa présence en Italie, avec des marques emblématiques comme Gucci et Bottega Veneta formant près de la moitié de son portefeuille. Le groupe français capitalise sur le savoir-faire artisanal italien, tout en apportant des avantages économiques au pays.
Un récent rapport de Kering met en lumière l'importance croissante de l'Italie dans la stratégie du groupe de luxe dirigé par la famille Pinault au fil des années. Kering s'est imposé en Italie comme un des acteurs incontournables du monde du luxe, débutant son parcours avec une participation dans le groupe Gucci en 1999, suivi par l'acquisition de Bottega Veneta, une autre icône italienne. Les marques italiennes représentent désormais près de la moitié des enseignes du groupe, allant de Gucci à Brioni, en passant par Pomellato et Bottega Veneta, les fleurons du «made in Italy» dans la mode sont largement présents dans le portefeuille de la maison mère.
Pour Kering, l'importance ne réside pas seulement dans le prestige de ses marques italiennes, mais aussi dans le riche savoir-faire artisanal du pays et le réseau très fourni de PME locales. Les Italiens maîtrisent depuis des siècles les secrets de la maroquinerie, du travail du cuir et de la lunetterie, ce qui s'avère être une source inestimable pour l'industrie du luxe. En 2021, le groupe français a ouvert sa plateforme logistique mondiale à Trecate, dans le nord de l’Italie. Saint Laurent y exploite un atelier de production en Toscane, à Scandicci, et Bottega Veneta peut compter sur son atelier près de Florence, qui inclut aussi un centre de formation. Kering Eyewear a son centre logistique principal à Vescovana, près de Padoue.
Si Kering peut compter sur les atouts du monde artisanal italien, l’Italie peut compter sur les avantages économiques et entrepreneuriaux apportés par le groupe, créant une relation mutuellement bénéfique. Kering achète annuellement pour 6 milliards d’euros en matériaux, produits et services auprès d'environ 4000 fournisseurs, dont 88% sont de petites entreprises locales. Le groupe possède 49 sites en Italie, investit chaque année 10 millions d’euros dans la formation de jeunes talents et emploie localement environ 13 500 personnes (sur un total de 47 220 employés du groupe selon les données de 2022).
La holding des Pinault a également permis le redressement de marques italiennes en difficulté, comme Bottega Veneta, acquise en 2001, qui affichait à peine un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros à cette époque. Vingt ans plus tard, la marque affiche des ventes dépassant 1,2 milliard d'euros et un réseau de 260 boutiques. Ce développement suggère que l'Italie pourrait bientôt dépasser la France en termes d'importance économique pour la maison mère.
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