Le marché africain, la grande promesse qui tarde à venir (Partie 2)
By Eva Morletto15 août 2024
En 2050, dans deux générations, l’Afrique comptera 900 millions de nouveaux citadins, environ le double de la population de l’Union européenne. Le marché est gigantesque. Son bon développement est crucial pour l’équilibre social et économique de la planète.
$ 170 Md
La somme annuelle nécessaire pour développer les infrastructure en Afrique selon la BAD
$ 34 500
La richesse moyenne par habitant à l'Île Maurice, en tête du classement
750 Mio
Le nombre d'Africains de moins de 18 ans d'ici 2030
Selon les données de l’Unicef, avec une moyenne record de plus de quatre enfants par femme, la population africaine devrait augmenter de 170 millions d’ici à 2030, portant le nombre de citoyens de moins de 18 ans à 750 millions.
Cette courbe est parallèle à celle d’une croissance économique qui devrait être la plus rapide du monde après l’Asie au cours des dix prochaines années, prévue à 4% par le FMI pour l’Afrique subsaharienne.
Il est facile d’en déduire que le développement du continent deviendra de plus en plus crucial pour l’équilibre économique et social de la planète si l’on veut éviter les migrations massives des zones les plus peuplées.
En 2009, lors de la COP 15 à Copenhague, les pays les plus développés se sont engagés conjointement à verser «100 milliards de dollars par an» aux pays en développement – et notamment aux Africains – pour financer leurs efforts de lutte contre le dérèglement climatique. L’objectif était de mobiliser des fonds publics et privés à partir de 2020 pour financer les actions des États les plus vulnérables sur les plans économique et environnemental.
Aujourd’hui, nous constatons que cette promesse n’a été que partiellement tenue par les pays du G20 qui s’étaient engagés. Le transfert des droits de tirage spéciaux (DTS), l’unité de compte des institutions financières internationales, des pays riches vers les pays pauvres se sont révélés un quasi-échec. Sur les 100 milliards de dollars qui devaient être transférés, seuls 13 milliards l’ont été. Si l’Espagne, la France et le Japon ont honoré leurs engagements, d’autres pays comme l’Allemagne et les États-Unis ont manqué à leur devoir.
Les dépenses massives des pays occidentaux en matière d’armement et d’aide aux nations actuellement en conflit ne feront que retarder ce soutien vital aux nations africaines confrontées à des difficultés économiques en raison du changement climatique.
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