L’essor des grandes fortunes africaines (Partie 1)

Après la crise de 2008, les fortunes du monde ont continué à croître, jusqu’à ces deux dernières années, où conflits militaires, inflation galopante et ralentissement des marchés internationaux ont impacté l’économie mondiale. Cependant, les grandes fortunes africaines ont prouvé leur robustesse et leur résilience face aux turbulences. C’est ce que révèlent en parallèle deux rapports: la 14^e édition du Global Wealth Report, qui analyse chaque année l’état de la «pyramide mondiale des richesses» à partir de l’étude de la valeur nette des individus, et la 9^e édition du rapport annuel «Africa Wealth Report 2024», publié fin avril par le cabinet d’analyse financière britannique Henley and Partners, sur les richesses détenues par les magnats africains.

Les deux études montrent que les Africains disposant d’un patrimoine d’au moins 1 million de dollars verront leur richesse augmenter de 65% au cours des dix prochaines années. Certaines villes du continent sont plus riches que d’autres. Selon l’analyse de Henley & Partners, Johannesburg reste la ville la plus riche du continent (12 300 millionnaires), suivie par Cape Town en Afrique du Sud. Dans d’autres parties du continent, comme à Kigali, capitale du Rwanda, Windhoek, épicentre de la Namibie, à Tanger et Marrakech au Maroc, et à Nairobi au Kenya, le nombre de millionnaires devrait augmenter de plus de 85% lors de la prochaine décennie.

Le continent compte 135 200 fortunes et les ultrariches (plus de 100 millions de dollars) sont au nombre de 342. Au sommet de la pyramide se trouvent 21 milliardaires. Parmi les nations qui comptent le plus grand nombre de riches – et qui présentent le plus grand potentiel de développement par rapport aux autres marchés du continent – figurent le Kenya, le Nigeria, le Maroc et l’Afrique du Sud, qui occupaient déjà plus ou moins les mêmes positions dans les classements précédents.