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Afrique: les intérêts toujours croissants des grands groupes de luxe (Part.1)

Eva Morletto

By Eva Morletto13 octobre 2022

Alors que les puissances occidentales convoitent les richesses énergétiques du continent africain, quels sont les intérêts des grands groupes de luxe sur ses matières premières précieuses? Luxury Tribune ouvre une série d’articles consacrés aux développements du secteur du luxe en Afrique.

A Lagos comme à Abidjan, les classes favorisées grandissent d'année en année (Shutterstock)

Représentant 3% du secteur mondial du luxe, le continent africain est un marché en expansion. La nouvelle classe favorisée (High Net Worth Individuals) habitant les grandes villes de Lagos ou Abidjan entre autres, pourrait représenter d’ici à cinq ans 200 000 nouveaux clients. Plusieurs marques occidentales sont déjà solidement ancrées dans le territoire, à l’instar de Prada, Armani ou Zegna, très implantées au Nigeria ou en Angola.

Le centre commercial Sandton City à Johannesburg est le plus important du continent (Shutterstock)

D’autres maisons, telles que Balenciaga ou Chopard, plus prudentes sur leurs investissements, ont choisi la distribution de leurs produits via des licences attribuées à certaines boutiques. Mais le pays qui offre aujourd’hui encore les infrastructures les mieux adaptées au luxe reste l’Afrique du Sud. C’est là que sont situés les trois plus importants centres commerciaux de l’Afrique subsaharienne, le plus impressionnant étant celui de Sandton City, construit dans la banlieue de Johannesburg. À l’intérieur de ce géant du commerce de détail, plus de 300 enseignes de luxe, dont Prada, Louis Vuitton, Gucci, Cartier ou Dior. Sur tout le continent, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc et le Nigeria concentrent à eux cinq plus de 50% de la richesse globale de l’Afrique. Quant aux marques choisies par les consommateurs aisés, 90% sont encore étrangères, toujours considérées comme de véritables statuts symboles.

Autre catalyseur de croissance, la taille de l’économie digitale en Afrique devrait se multiplier par six d’ici 2050, pour atteindre 712 milliards de dollars contre 115 milliards de dollars actuellement, estimait le réseau international d’entrepreneurs Endeavor en juin dernier. De ce fait, l’e-commerce joue également un rôle majeur dans le développement du marché premium: certaines plateformes, comme la très active Jendaya, fédèrent des milliers des consommateurs, attirés non seulement par les marques occidentales, mais aussi par les nouveaux créateurs de luxe africains.

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