Le chausseur français J.M. Weston accélère le pas à l’international
Marque discrète et chic, J.M Weston est le n° 1 des chausseurs de luxe en France. Créée en 1891 par Eugène Blanchard, cette pépite artisanale est aujourd’hui la propriété d’EPI, la holding de la famille Descours. Marc Durie, son président, confie sa vision de la marque et les développements à venir.
€ 50 Mio
Le chiffre d'affaires de J.M. Weston en 2022
65 000
Le nombre de paires produites par an
10 000
Le nombre de paires réparées par an
Malgré son nom anglo-saxon, J.M. Weston est bien une entreprise française depuis 1891, installée à Limoges et labellisée « Entreprise du Patrimoine vivant » (EPV). Il faut bien ça pour sauvegarder un savoir-faire exceptionnel, celui d’une découpe puis d’un assemblage des différentes pièces de cuir cousues à la main avec du fil de soie. Une semaine et 180 opérations sont nécessaires pour réaliser une paire de Weston. D’où le nom du célèbre mocassin, le «180». C’est aussi J.M. Weston qui chausse la Garde républicaine lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées pour la fête nationale française.
Traditionnelle, la maison ne s’endort pourtant pas sur ses lauriers et ne cesse d’innover. «La marque croît beaucoup sur internet et notre clientèle s’est rajeunie en moyenne de cinq ans ces trois dernières années», précise Marc Durie, président depuis janvier 2021. Régulièrement, il y a des collaborations, à l’image de Kitsune, L’Uniforme, les skates Bisou-Bisou ou encore Sœur pour rafraîchir les références classiques. Il y a un an et demi, Weston lançait une ligne de baskets réparables grâce à la technique du cousu latéral. D’ailleurs, la plupart des modèles maison font depuis toujours l’objet de soins tout au long de leur vie. Chaque année, 10 000 clients confient à la manufacture des paires à réparer. Weston en rachète même 1500 paires par an afin de les proposer en «vintage» sur son site ou en boutique. C’est la force de la maison, ses 40 modèles emblématiques, comme la Golf, les Chelsea boot, ou le mocassin, sont identifiables entre tous dès le premier coup d’œil de l’amateur avisé. Ils se transmettent de génération en génération, suscitent le désir, la convoitise, se collectionnent et se bichonnent. Si l’on en juge par les nouveaux modèles aperçus dans les ateliers, l’histoire n’est pas près de s’arrêter.
Quelles sont les stratégies de J.M. Weston pour trouver de nouveaux publics, plus jeunes?
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