La Panerai Radiomir Guido Panerai & Figlio vendue pour 355 600 francs suisses aux enchères

Lors de la dernière vente Geneva Watch Auction XVIII organisée les 3 et 4 novembre derniers par Phillips in Association with Bacs & Russo, et qui a totalisé 39 millions de francs suisses, de très nombreux collectionneurs avaient fait le déplacement. Près de 650 collectionneurs étaient présents dans la salle, et plus de 1 500 enchérisseurs étaient en ligne pour espérer remporter certaines des 183 montres proposées. Parmi les stars de la vente, la Patek Philippe Ref. 3700/1 en platine, vendue pour 2.5 millions de francs côtoyait la Rolex Ref. 6062 en acier vendue pour 2.1 millions de francs.

Une autre pièce avait l’attention de très nombreux collectionneurs. Pensée pour frapper un grand coup auprès des fans de la marque Panerai, et capter l’intérêt des collectionneurs peu habitués à miser sur la légendaire maison italienne, la montre unique Panerai Radiomir Guido Panerai & Figlio a été attentivement travaillée pour incarner une nouvelle étape dans la valorisation du patrimoine de Panerai. Ni montre vintage, ni montre contemporaine, elle est la résultante d’une somme d’idées et de paris un peu fous que Jean-Marc Pontroué, CEO de Panerai et qu’Aurel Bacs, senior consultant et commissaire-priseur auprès de Phillips in Association with Bacs & Russo ont imaginé. «C’est une grande première pour la marque Panerai, tout comme notre intérêt et engagement auprès du monde des enchères, que nous n’avons jamais regarder attentivement jusqu’à aujourd’hui, explique Jean-Marc Pontroué, rencontré juste avant la vente. L’idée était d’en faire une montre unique, rare, spectaculaire, qui pouvait éclairer de manière éclatante la collection historique Radiomir créée pour la première fois en 1935. Le projet a débuté au sortir de la pandémie. Deux ans d’intenses échanges avec Aurel Bacs pour construire la meilleure montre qui pouvait contenir à la fois les codes de design historiques, un mouvement Angelus vintage rare de la maison, tout en étant façonnée avec les normes de 2023.»

Une approche rare de l’aveu de Aurel Bacs «particulièrement impressionné par l’ouverture d’esprit de Panerai, car peu de marques accueillent avec curiosité des conseils d’externes pour la réalisation d’un modèle. Nous ne voulions pas créer un objet de mode, mais une montre à l’ADN fidèle aux codes esthétiques et historiques de la maison. Les aiguilles dorées, le cadran «sandwich», le boîtier en platine et jusqu’au cuir du bracelet ont été pensés sur mesure, en référence au passé de la marque.»

Précédée d’un roadshow dans près d’une dizaine de villes dans le monde pour sa présentation auprès des collectionneurs du monde entier, la vente a été attentivement préparée par la marque peu habituée à fréquenter les salons des maisons de ventes aux enchères. «Jusqu’à aujourd’hui, nous ne suivions pas l’actualité des enchères, raconte Jean-Marc Pontroué. Cela n’a jamais été un sujet. D’ailleurs, nous avons créé le département héritage il y a seulement quatre ans, avec Carlo Ceppi à sa tête. Il nous faut aujourd’hui mieux connaître le monde des collectionneurs, construire notre patrimoine et valoriser notre héritage. Cette vente est une première action dans ce sens, mais elle sera suivie par de nombreuses autres.»

La vente de la pièce unique Radiomir conclue le 3 novembre a trouvé preneur auprès d’un collectionneur taïwanais de Panerai vintage pour 355 600 CHF, soit plus du double de son estimation haute qui était de 180 000 francs (estimation basse 60 000 francs). Une première pour la marque appartenant au groupe Richemont depuis trente ans, car si des ventes de montres Panerai ont été organisées par le passé (majoritairement à Hong Kong) aucune n’avait atteint une telle somme. Les bénéfices de la vente ont entièrement été reversé à la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.