La holding créée par Marco Bizzarri investit dans la marque Elisabetta Franchi

L’ex-homme fort de Gucci annonçait en début de semaine la création de Nessifashion, une holding désireuse d’investir dans le luxe. Cette opération intervenait en accord avec les clauses de non-concurrence stipulées par Kering et liée au départ de Marco Bizzarri de la maison Gucci, en septembre 2023. Arrivé à la tête de la marque italienne en 2014, la stratégie commerciale de Marco Bizzarri avait fortement contribué à la croissance exponentielle du chiffre d’affaires de la griffe. Si elle totalisait 3,9 milliards d’euros de ventes en 2015, le fleuron de Kering affichait 9,6 milliards d’euros, quatre ans plus tard.

Comme l’a relayé le média WWD ce 4 avril, Nessifashion a lancé sa première opération: la signature d’un accord avec la griffe italienne Elisabetta Franchi, marque de prêt-à-porter de luxe au style féminin classique et reconnue pour son engagement dans la protection des animaux. La maison avait été fondée en 1996 par la styliste Elisabetta Franchi dans la ville de Bologne. L’enseigne avait rapidement atteint une belle renommée grâce au travail d’excellence de ses artisans et à l’emploi de matières nobles.
Cette opération permettra à Nessifashion de participer au capital de l’entreprise à hauteur de 23% environ. Marco Bizzarri sera nommé président du groupe et les prévisions financières s’annoncent positives, puisque l’ex PDG de Gucci évoque des ventes pour 170 millions d’euros en 2024 et une marge bénéficiaire de 32% du chiffre d’affaires prévu.

L’homme d’affaires s’est montré confiant, en affirmant dans un communiqué destiné à la presse: «Ce nouveau chapitre de ma vie professionnelle se concentrera sur les investissements dans des entreprises et des ressources humaines de valeur.» À propos de l’investissement dans la marque italienne, il a déclaré: «Elisabetta Franchi est une entrepreneure autonome, résiliente, de grand succès, qui possède une vision claire de l’évolution de sa marque dans le futur.» Bizzarri voudra probablement reprendre le positionnement de l’entreprise dans le segment luxury, et peut-être réfléchir à nouveau à une éventuelle cotation en Bourse, hypothèse lancée en 2020, puis abandonnée face aux difficultés liées à la pandémie.