Les chiffres du luxe

Hugo Boss résiste au 3ème trimestre et vise 5 milliards de chiffre d’affaires en 2025

Justine Offredi

By Justine Offredi06 novembre 2024

Malgré les tensions persistantes sur le marché du luxe, notamment en Chine, Hugo Boss a maintenu la barre pour son troisième trimestre 2024 en affichant ce mardi 5 novembre, des revenus en hausse de 1%, atteignant 1,029 milliard d’euros. Le groupe reste optimiste et confirme ses prévisions annuelles.

David Beckham (au centre) est la nouvelle égérie Hugo Boss, ici présent au défilé de la collection printemps-été 2025 de la marque, lors de la Fashion Week de Milan en septembre dernier. A sa droite, Daniel Grieder, PDG de Hugo Boss, à sa gauche, Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue US (Hugo Boss)

C’est un trimestre globalement encourageant qui vient de s’achever pour Hugo Boss. Ce mardi 5 novembre, le groupe allemand a en effet déclaré un chiffre d’affaires de 1,029 milliard d’euros, en progression de 1%. Les marchés des Amériques et de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ont joué un rôle clé dans cette performance, avec des ventes respectives en croissance de 4% et 1%. On ne peut toutefois pas en dire autant du marché asiatique qui a vu ses ventes reculer de 7%, plombées par une faiblesse de la demande chinoise qui affecte l’ensemble du marché du luxe.

Ces résultats positifs ont également contribué à la croissance de 1% des ventes du groupe sur les neuf premiers mois de l’année, atteignant un total de 3,058 milliards d’euros, en hausse de 2% par rapport à l’année précédente. La ligne BOSS homme – la plus classique du groupe – reste le pilier des ventes du groupe, représentant 77% de ses revenus depuis le début de l’année, en progression de 1%. Les ventes de la ligne HUGO – orientée vers une clientèle plus jeune et urbaine – ont quant à elles progressé de 2% au cours de ce trimestre, dynamisées par le lancement de la collection automne-hiver 2024, incluant notamment la nouvelle gamme en denim HUGO BLUE et plusieurs collections capsules, dont celle avec Red Bull.

Hugo Boss vise à séduire une clientèle plus jeune, avec notamment le lancement de sa dernière campagne automne-hiver 2024 dont l'égérie n’est autre que la star du football David Beckham. Le groupe allemand avait annoncé en mai dernier une collaboration pluriannuelle avec l’icône mondiale du sport et de la mode, en tant que muse et collaborateur créatif.

C’est d’ailleurs au premier rang du défilé printemps-été 2025 de la collection BOSS, lors de la Fashion Week de Milan au Palazzo del Senato en septembre dernier, que Beckham était présent, aux côtés d’Anna Wintour et Daniel Grieder, PDG du groupe. Les invités, accueillis par le robot humanoïde Sophia, ont découvert une collection inspirée de la tendance de l’officewear. La marque a ainsi souhaité revisiter les codes vestimentaires traditionnels de l’entreprise et notamment le costume masculin avec plus de souplesse. Daniel Grieder, a salué ce défilé comme «le plus réussi de la maison en termes de portée sur les réseaux sociaux», selon un communiqué publié ce mardi.

Il a ajouté: «A l’approche de l’important dernier trimestre de 2024, nous continuerons d’investir dans des initiatives et des projets stratégiques clés afin de renforcer nos marques et d’améliorer le lien entre les clients et les marques BOSS et HUGO. En même temps, nous restons concentrés sur l’exploitation de notre solide plateforme opérationnelle et sur l’amélioration de l’efficacité des coûts. Cet équilibre est essentiel pour préserver notre rentabilité en 2024, tout en assurant le succès à long terme de Hugo Boss».

En s’appuyant sur ce troisième trimestre en progression, Hugo Boss réaffirme ses prévisions pour l’année 2024, anticipant une croissance des ventes entre 1% et 4%, soit un chiffre d’affaires annuel attendu entre 4,20 milliards et 4,35 milliards d’euros. Cette performance bénéficie de la stratégie «Claim 5», initiée par Grieder et concrétisée par un plan marketing offensif, qui vise l’accélération rapide de la croissance afin de booster le chiffre d’affaires pour atteindre 5 milliards d’euros d’ici 2025. Cependant, le groupe, qui présentera ses résultats annuels le 13 mars prochain, se montre plus prudent quant à ses bénéfices, et mise sur une fourchette large entre -15% et +5%, en raison des incertitudes qui planent sur le marché du luxe.

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