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Horlogerie: la course à la précision reste un enjeu

En 1970, la précision horlogère, en l’occurrence celle de la Speedmaster Professional d’Omega, jouait un rôle central dans le retour sur terre de la mission spatiale Apollo 13. Cinquante-trois ans plus tard, elle reste constituante de la vitalité du tissu industriel suisse.

C’est à bord de la mission Apollo 13 que la fameuse phrase «Houston, we have a problem» a été prononcée (NASA)
La nouvelle Omega Speedmaster Super Racing qui intègre le mouvement calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 9920, désormais équipé d’un système de réglage fin du spiral, le Spirate™, qui permet d’atteindre une précision encore plus élevée (Omega)

Si l’horlogerie suisse a depuis toujours été rythmée par une course aux performances mécaniques, ces dernières reflètent aussi les luttes acharnées entre manufactures horlogères pour gagner la plus haute marche du podium. Des segmentations, principalement organisées autour de pôles d’investissements propres aux histoires et patrimoines de marques se sont dessinées peu à peu. Il y a celles qui misent sur une course à l’extraplat, celles qui s’engagent dans une compétition à la grande complication, celles encore qui se veulent championnes du design reconnaissable plus que de la fonction, et puis il y a celles qui misent sur la précision. À ce titre, il y a deux mois, Omega présentait une innovation unique en son genre. Déjà performant pour sa haute précision, le mouvement calibre Omega Co-Axial Master Chronometer 9920, désormais équipé d’un système de réglage fin du spiral, le Spirate™, permet d’atteindre une précision encore plus élevée, certifiée de seulement 0/+2 secondes par jour par l’Institut fédéral suisse de métrologie METAS, un record pour l’industrie horlogère. Sur ce terrain, peu de manufactures peuvent rivaliser à l’échelle industrielle. L’invention du système Spirate™ chez Omega vient révolutionner le mode de réglage du spiral et rebat les cartes de la course à la plus grande précision. Disponible encore uniquement sur le calibre co-axial qui équipe la Speedmaster Super Racing, la marque vise à le déployer à terme sur une large gamme de ses mouvements.

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L’aventure Apollo 13 et les 14 secondes vitales à son retour sur terre

L'astronaute James A. Lovell Jr, commandant de la mission Apollo 13 de la NASA, portant une montre Omega au poignet (Omega)

Si pour beaucoup de consommateurs, cette course à la précision mécanique à l’ère du tout numérique peut sembler réservée aux initiés, elle est pourtant révélatrice de ce qui constitue le savoir-faire helvétique: cette capacité à industrialiser, à l’échelle du micron, les composants nécessaires à sa bonne marche. Elle est constituante de la vitalité du tissu industriel horloger suisse. Mais cette capacité n’est pas nouvelle. Il y a cinquante-trois ans, le 11 avril 1970, trois astronautes lui devaient la vie ou plus précisément, 14 secondes de leur existence. Car ce fameux jour du décollage de la mission Apollo 13, personne à bord, ni à la NASA, ne se doutait qu’un retour sur terre d’une extrême complexité allait se jouer sur à peine un quart de minute, au poignet du pilote de module, Jack Swigert. L’un des trois autres astronautes, le commandant James Lovell déclara par la suite: «Nous avons utilisé la montre Omega que Jack portait au poignet tandis que je contrôlais le vaisseau spatial. Jack a chronométré la combustion du moteur afin d’effectuer la correction qui nous a permis de regagner la terre en toute sécurité.»

Les membres de l'équipage pilote d'Apollo 13 de gauche à droite étaient les astronautes James A. Lovell Jr, commandant, Thomas K. Mattingly II, pilote du module de commande, et Fred W. Haise Jr, pilote du module lunaire (NASA)
Amerrissage du module de commande d'Apollo 13 dans le Pacifique Sud le 17 avril 1970 (NASA)
L'astronaute James Lovell à son poste dans le module lunaire (Omega)

Car c’est à bord de cette mission, la troisième après l’incroyable aventure Apollo 11 et le premier pas sur la Lune, que la fameuse phrase «Houston, we have a problem» a été prononcé. C’est une forte explosion, provoquée par un court-circuit à la suite du déclenchement du brassage d’oxygène contenu dans le réservoir No2, qui alarme l’équipage. Immédiatement, divers équipements du module de service baptisé Odyssey – en hommage au film «2001 l’Odyssée de l’espace» réalisé deux ans plus tôt par Stanley Kubrick – ne fonctionnent plus normalement. Le retour sur terre est impératif. Pourtant, il n’est pas immédiatement possible. Très vite, l’énergie, l’eau, l’oxygène vont devoir être rationnés. Le centre de contrôle demande alors aux astronautes de commencer à éteindre les équipements non essentiels pour réduire la consommation. L’objectif n’est plus la Lune, mais de sauver l’équipage et d’opérer un retour sur terre, coûte que coûte. Jim Lovell, Jack Swigert et Fred Haise se dirigent alors vers le module lunaire Aquarius, car son bouclier thermique, ainsi que ses équipements en eau, en électricité et en oxygène peuvent leur assurer un retour sur terre. Pourtant, il n’est pas conçu pour abriter trois hommes ni pour y survivre pendant 80 heures, au lieu des 48 heures pour lesquels il a été prévu. Les trois astronautes vont devoir faire avec, et vivre dans un habitacle à 3 degrés, avec peu d’oxygène, trop de CO2 et peu d’eau. La manœuvre pour rentrer dans l’atmosphère est très délicate. Une seule option valable est validée par Houston: réajuster manuellement la trajectoire de l’engin, par une combustion de carburant de 14 secondes, puisque le système de navigation du module lunaire n’est absolument pas adapté à sa nouvelle mission.

Récupération de l'équipage d'Apollo 13 après l'amerrissage (NASA)

Le 17 avril, le module amerrit dans l’Océan Pacifique. Jim Lovell, Jack Swigert et Fred Haise sont récupérés sains et saufs à bord du porte-avions américain Iwo Jima. La NASA réussissait la plus grande opération de sauvetage dans l’espace et la légende du chronographe Speedmaster Professional naissait.

Au-delà d’être l’un des piliers de la qualité de l’horlogerie mécanique suisse, la précision devenait ici un enjeu que l’on pouvait qualifier de vital.

En partenariat avec Omega

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