Ferrari s'apprête à accepter les paiements en cryptomonnaie aux États-Unis puis en Europe. Cette initiative, soutenue par la plateforme BitPay, s'inscrit dans une stratégie plus large visant à attirer une clientèle jeune et fortunée.
Alors que l'instabilité et le manque de réglementations ont conduit de nombreuses entreprises à abandonner les cryptomonnaies, la maison automobile Ferrari va, au contraire, s’y essayer. Enrico Galliera, vice-président en charge des ventes et du marketing chez Ferrari confirmait à Reuters la possibilité de paiements en cryptomonnaie, d'abord aux États-Unis, puis en Europe, dans un deuxième temps, dès le premier trimestre 2024. Les autres régions du monde suivront au deuxième semestre 2024. Quelle que soit le pays, il n’y aura pas de différences substantielles dans les procédures.
Ferrari s’ouvre aux cryptomonnaies avec le soutien d’un des principaux acteurs du secteur: la société BitPay, une plateforme qui permet des transactions en Bitcoin, USDC et Ethereum, en fournissant des garanties de transparence quant à la provenance des fonds. L'utilisation de BitPay fournira à Ferrari une protection contre les fluctuations importantes du marché des cryptomonnaies. Les prix des voitures ne changeront pas, sans frais supplémentaires pour ceux optant pour les cryptomonnaies comme moyen de paiement. Les revendeurs américains ont déjà accepté la proposition.
Premier constructeur à en faire l’annonce en 2021, Tesla avait exploré la voie des Bitcoins avant de faire marche-arrière, face à l'impact environnemental et à l’emploi excessif d’énergie de la part des serveurs gérant les cryptomonnaies. Sur ce point, et en réaffirmant l’intention de la maison automobile d’atteindre la neutralité des émissions d’ici 2030, Enrico Galliera a souligné les avancées récentes en matière de logiciels capables de limiter l’empreinte carbone.
Alors que le carnet de commandes de Ferrari est déjà plein jusqu’en 2025, la marque cherche, avec cette stratégie, à séduire une nouvelle génération de clients dont la fortune s’est faite dans le monde numérique. Mais contrairement à l'engouement boursier qui avait suivi l’annonce de Tesla en 2021, l'annonce de Ferrari n'a pas provoqué de grands remous sur le marché des cryptos.
En 2022, Ferrari a vendu 13 200 voitures, dont les prix varient entre 210 000 euros et 2 millions d'euros. L'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient ont représenté 46% des livraisons totales au premier semestre 2023.
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