Burberry pénalisée par le recul de la demande en Chine et aux USA

La griffe britannique Burberry vient d’annoncer des chiffres plutôt négatifs pour son exercice financier 2023/2024. Le chiffre d’affaires global affiche un recul de 4%, atteignant 2,97 milliards de livres de ventes, tandis que le bénéfice net se situe à 270 millions de livres, marquant une chute spectaculaire de 45% par rapport à l’exercice précédent. En cause, on trouve la situation délicate vécue dans cette conjoncture économique par le monde du luxe: une demande affaiblie et des consommateurs de plus en plus prudents dans leurs achats.

Parallèlement, Burberry traverse une période particulière. Depuis plusieurs exercices, la griffe anglaise mise sur la réorganisation de sa filière de production et de distribution, multipliant les investissements pour monter en gamme. Selon le directeur général de la marque, Jonathan Akeroyd, le premier semestre de cette année subira encore les conséquences de ce long «chantier» et affichera probablement encore des résultats mitigés. Toujours selon Akeroyd, qui s'est exprimé dans un communiqué destiné à la presse, «les bénéfices des mesures stratégiques mises en place se verront à long terme, à partir du deuxième semestre».

Pendant ce temps, le titre Burberry a chuté en Bourse de 19% depuis le début de l’année, ce qui inquiète les actionnaires. Les conditions de l’économie anglaise sont pourtant en train de s’améliorer, ce qui devrait bénéficier à Burberry et aux griffes anglaises de luxe en général. Les difficultés et le manque de recettes dues au Brexit vont s’estomper et le Royaume-Uni commence à attirer à nouveau massivement les investissements étrangers. Cette bouffée d’oxygène devrait redonner confiance aux consommateurs.

Burberry se trouve toutefois confrontée à des problématiques internes chroniques, comme le manque de diversification de l’offre malgré les investissements massifs dans la rénovation des magasins à travers le globe, et des problèmes liés à la situation de certains marchés extérieurs. En effet, les résultats en baisse sont dus en partie au recul de la demande en Chine et à la stagnation du marché américain, ce qui a pénalisé tout le bilan de l’année passée.