Ventes du premier trimestre résilientes pour le groupe Richemont, à fin juin 2024
By Eva Morletto16 juillet 2024
Le géant suisse du luxe Richemont, maison mère de marques iconiques telles que Cartier, a publié ses nouveaux résultats financiers, ce mardi 16 juillet. Le chiffre d'affaires trimestriel est en légère baisse de 1% à taux de change réels, pour un montant correspondant à 5,3 milliards d'euros. Le principal facteur qui a déterminé le recul est à chercher du côté du marché asiatique, et en particulier sur la vente de montres.
La baisse de 1% des ventes est à considérer cependant en fonction de l’exercice décalé de l’année fiscale du groupe Richemont, car hors effet de change, les résultats correspondraient à un +1% au premier trimestre, calculé sur avril, mai et juin. Les analystes tablaient sur une augmentation du chiffre d’affaires de +2%, les résultats sont donc à peine en dessous des attentes. Le chiffre d'affaires du premier trimestre affiche un montant correspondant à 5,3 milliards d'euros.
Dans le communiqué officiel, Richemont souligne les difficultés du marché chinois: la région Asie-Pacifique s’est révélée représenter un véritable frein, avec un recul globale (hors Japon) de -19%. Plus spécifiquement, la zone qui comprend la Chine, Hong Kong et Macao a effectué un recul correspondant à -27%, alors que la Malaisie et la Corée du Sud affichent des résultats positifs. A la même période, il y a un an, Richemont affichait une progression de +19% des ventes.
Le secteur de la joaillerie affiche chez Richemont un croissance à un chiffre à +4% à taux de change constants, ainsi que le secteur d'activité "Autres" du Groupe (qui comprend les Maisons de mode et d'accessoires du Groupe) à +6% à taux de change constants, compensant la baisse des ventes des maisons horlogères à -13% à taux de change constants, affectées par une forte exposition à l'Asie-Pacifique. Le communiqué note tout de même «la résilience de Vacheron Constantin et de A. Lange & Söhne».
Comparé à d’autres poids lourds du luxe, le groupe suisse montre une certaine stabilité en cette période trouble pour tout le secteur. Le communiqué souligne d’ailleurs la force du groupe dans un «environnement macroéconomique et géopolitique toujours incertain.» Cette stabilité semble rassurer les marchés, après que les performances mitigées d’autres entreprises de luxe comme Burberry avaient impacté négativement les ouvertures des marchés boursiers. L’heureuse exception dans un marché asiatique en berne est représentée par le Japon. Le yen faible stimule les achats des voyageurs étrangers, surtout en provenance de Chine. Le Japon affiche d’ailleurs une croissance des ventes de +59%.
Le marché américain a également représenté une progression de +10% sur différents canaux de distribution. C’est un signal passablement positif: la crise commence à s’estomper au-delà de l’Atlantique. L’Europe, quant à elle, se stabilise sur une augmentation de +5%. L’optimisme semble être timidement à nouveau de mise.
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