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Paris, pop culture et «Pharrell’isation»

Dès l’aube, sur le fil Instagram des fans de luxe, le défilé Louis Vuitton Printemps-été 2024 de Pharrell Williams était immanquable. Les «LV’Lovers», comme s’est employé à le montrer le nouveau directeur de la création homme de la marque, ont eu droit au show, plus qu’à la fashion. En plein air, à deux pas de l’emblématiques hôtel Cheval Blanc et de la Samaritaine, également propriétés de Bernard Arnault, le décor n’était autre que Paris et le Pont Neuf. Et tout autour, des stars, des crépitements, des fans en fureur. Au sol, de l’or et des pavés version damier.

Tous les choix créatifs de la star étaient pensés en référence directe avec les symboliques de la marque: logo monogrammé, maroquinerie déclinée sous toutes les coutures - du Speedy au Keepall version colorée -, aux bijoux, chaussures et lunettes. Le roi des collab’ avait clairement choisi ses références. Sur les mannequins - hommes et femmes - les vêtements Louis Vuitton laissaient tomber les codes genrés, pour se transformer en porte-drapeau de la pop culture version XXIe siècle: jupes pour homme, pixels inspirés autant du damier, que des designs de NFTs, beaucoup de vert militaire, des allures martiales soulignées par de longs manteaux et des grandes bottes en cuir.

A coup sûr, ce que Pharrell Williams a donné à voir c’est une mode spectacle, au-delà des codes du tailoring, créée pour des fans qui adoreront la porter et la montrer sur les réseaux. Le Pont Neuf, lui, était le podium grandeur nature d’un luxe qui se regarde.

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