LVMH en hausse de +15% au premier semestre 2023
Le leader mondial du luxe annonçait hier mardi 25 juillet ses résultats au premier semestre 2023. Toutes les activités réalisent une croissance organique à deux chiffres de leurs ventes sur le semestre à l’exception des Vins et Spiritueux (-4%) impactés par la baisse significative des ventes de cognac et spiritueux de -11% en organique. Les ventes du groupe totalisent 42,2 milliards d’euros à fin juin.
Le premier semestre 2023 a été bon pour le leader mondial du luxe LVMH, dont les ventes ont progressé de +15% à 42,2 milliards d’euros (+17% en organique) emmenées par de belles performances de l’activité en Europe (+22%) et en Asie hors Japon (+23%). A noter la forte progression des ventes au Japon de +31% due en partie à la faiblesse du yen, entraînant des prix plus bas que ses voisins, et notamment la Chine. Jean-Jacques Guiony, Directeur Financier de LVMH soulignait, lors de la présentation en ligne des résultats «la mise en place progressive d’une hausse des prix au Japon.» La reprise des ventes en Asie a compensé la faible progression des ventes aux Etats-Unis de +3%, particulièrement notable au deuxième trimestre 2023 avec un baisse de -1% des ventes impactées par l’environnement économique aux Etats-Unis et particulièrement remarquées dans le secteur des spiritueux, entravées par un effet massif de reconstitution des stocks chez les distributeurs.
A noter que le «travel retail» en Asie n’a pas vraiment progressé. Sur ce point, Jean-Jacques Guiony, commentait : «Les ventes du secteur du luxe via la tendance du Daigou et les ventes parallèles sont une mauvaise option, car elles entraînent une tendance au discount en Chine et sur les autres marchés. Et cela a un impact sur les activités.» Quant aux points de vente Duty free, une augmentation des magasins dans les aéroports a été progressivement installée, due à des loyaux plus intéressants et à un environnement de ventes davantage en accord avec les standards élevés du groupe.
Les activités qui ont le plus progressé par rapport à la même période de 2022 sont la mode et la maroquinerie (+17% en croissance publiée) à 21,1 milliards d’euros et la distribution sélective (+26%) totalisant 8,3 milliards d’euros incluant Séphora, DFS et Le Bon Marché. Sephora a particulièrement performé en gagnant des parts de marché aux Etats-Unis, en Europe et au Moyen-Orient. L’activité de DFS a particulièrement repris grâce à la réouverture des frontières.
L’horlogerie et la joaillerie ont progressé de +11% (+13% en organique) totalisant 5,4 milliards d’euros, une hausse des ventes plus marquée au deuxième trimestre à +14%. Les ventes de ce secteur «ont été légèrement sous pression aux Etats-Unis, mais ont connu une performance notable en Asie, en particulier grâce aux clients chinois. Pour autant, la progression des achats de ces derniers n’est pas aussi importante en horlogerie et joaillerie qu’elle est constatée en mode et maroquinerie» expliquait Jean-Jacques Guiony.
Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2023 s’établit à 11 574 millions d’euros, en hausse de 13 %. La marge opérationnelle courante ressort à 27,4 % des ventes. Le résultat net part du Groupe s’élève pour sa part à 8 481 millions d’euros, en hausse de 30 %.
De manière globale, Bernard Arnault Président-Directeur général de LVMH commente: «LVMH réalise une excellente performance au cours d’un semestre encore marqué par des incertitudes économiques et géopolitiques. Nos Maisons ont continué de faire rêver grâce à leur forte dynamique créative et à l’excellence de leur distribution comme en témoigne l’enthousiasme autour du premier défilé de Pharrell Williams pour Louis Vuitton ou encore de la réouverture du « Landmark » new-yorkais de Tiffany & Co.(…)».
Sur ce point, il est intéressant de souligner les dépenses marketing en hausse du groupe au premier semestre, principalement dues aux shows spectaculaires des marques phares du groupe, et notamment le défilé Louis Vuitton sur le Pont Neuf à Paris qui avait attiré plus de 1,1 milliard de vues sur les réseaux sociaux, un niveau record jamais atteint. Des investissements immobiliers ont également été annoncés dans les grands centres urbains, permettant de meilleures opérations financières comparées aux loyers. Des investissements en stocks opérationnels, en particulier en haute joaillerie ont également impacté le cash flow disponible d’exploitation en baisse de moitié (-2,2 milliards d’euros), de manière globale et qui se monte aujourd’hui à 1,8 milliards au premier semestre 2023 contre 4,0 milliards à la même période de 2022.
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