Les géants du luxe avaient déjà prévenu les investisseurs en début d’année: 2024 ne sera pas marquée par une croissance soutenue. François-Henri Pinault avait anticipé une baisse de son chiffre d'affaires de «l'ordre de 10% au premier trimestre», en lien avec les difficultés rencontrées par sa marque Gucci actuellement en pleine restructuration. Bernard Arnault avait aussi prévenu n’avoir plus besoin d'avoir une croissance aussi forte que les années post-Covid durant lesquelles les ventes des groupes de luxe avaient affiché des croissances à deux chiffres. Il avait dit se contenter de 8 à 10%.
Ce premier trimestre n’y est pas pour LVMH, puisque Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe a annoncé une croissance organique à 3%, alors qu’à la même date les ventes affichaient une hausse de 17%. C’est un retour à la normale après une année 2023 marquée au premier semestre par un rebond de la Chine et de très bonnes ventes aux Etats-Unis et en Europe.
L’année 2024 s’annonce donc difficile, où la lutte pour des gains de parts de marché s’annonce féroce. Alors que Watches and Wonders vient de s’achever, les premiers résultats de LVMH dans le segment horlogerie et joaillerie donnent le ton: -2% des ventes en organique et -5% en publié. Créer des produits au rapport qualité-prix très attractif et savoir valoriser ses atouts dans des produits très haut de gamme et iconiques seront la bonne stratégie. C’était la tendance déjà affichée par bon nombre de marques horlogères, qui ont présenté à la fois des premiers prix plus bas et des grandes complications et séries limitées iconiques ultraluxe. Le grand écart se creuse encore.
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