Chiffres du Luxe

Les yachts Sanlorenzo surperforment aux États-Unis et au Moyen-Orient

Eva Morletto

By Eva Morletto11 novembre 2024

Le constructeur de yachts italien Sanlorenzo vient de publier ses chiffres pour les neuf mois de l’année 2024, et affiche une croissance de 6,9% par rapport à 2023, avec un chiffre d'affaires net à 669 millions d’euros et même une hausse à deux chiffres aux États-Unis et au Moyen-Orient.

La division superyachts de Sanlorenzo est en croissance et poursuit sa performance exceptionnelle, avec un chiffre d'affaires net égal à 198 millions d’euros, en hausse de 15,4 % par rapport aux neuf premiers mois de 2023 (Sanlorenzo)

Les yachts Sanlorenzo sont en croissance en 2024. Le constructeur italien a enregistré un carnet de commandes brut vendu à 90% à des clients finaux s'élevant à 1,72 milliards d'euros au 30 septembre 2024, le plus haut niveau jamais atteint grâce à une augmentation de 355 millions d'euros au 3ème trimestre.

Deux marchés se détachent: le Moyen-Orient et les États-Unis. Un fort rebond a été noté sur le marché des Amériques (+38,8%), un excellent développement dans la zone MEA (+80,0%) et de bonnes performances dans la zone APAC (+16,6%), à l'exception de la Chine continentale. A noter que le marché du Moyen-Orient couplé à l’Afrique du nord abrite aujourd’hui 12,6% de la flotte mondiale de superyachts, une division en croissance qui poursuit sa performance exceptionnelle, avec un chiffre d'affaires net égal à 198 millions d’euros, en hausse de 15,4 % par rapport aux neuf premiers mois de 2023, une nouvelle fois tirée par la ligne Steel.

Afin de poursuivre sa croissance, la société a lancé l’année dernière une politique d’acquisitions et fusions, avec, entre autres, le rachat de la société Nautor Swan, appartenant au portefeuille de la société Sawa, contrôlée par Leonardo Ferragamo (un des fils du styliste Salvatore Ferragamo).

Sanlorenzo a donc acheté à Sawa 100% du groupe Nautor Swan, basé en Finlande, fondé en 1966 et spécialisé dans la construction de voiliers de luxe. L’acquisition s’est déroulée en deux tranches: 60 % des parts ont été acquises par Sanlorenzo lors du premier closing, pour un montant de 48,5 millions d’euros. La deuxième partie du contrat concernera 40 % des parts restantes et sera signée avant le 30 avril 2028.  

Le constructeur basé à Ameglia, près de la ville portuaire de La Spezia en Italie, a pu ainsi élargir sa gamme d’offres et se positionner comme l’un des acteurs les plus compétitifs du secteur au niveau mondial. L’acquisition de Nautor Swan fait espérer au constructeur italien une augmentation des ventes de 50% estimées sur le moyen terme.

Mais miser sur les marchés extérieurs en croissance et fusionner avec des sociétés iconiques dans le domaine des embarcations de luxe ne sont pas les seuls objectifs de Sanlorenzo pour atteindre une croissance optimale.

La société voudrait aussi atteindre les deux tiers de ventes sans avoir recours au rôle des intermédiaires, un procédé très répandu dans le secteur.

Deux tiers de ventes directes permettrait à Sanlorenzo d’augmenter davantage son chiffre d’affaires. Pour cela, la société a constitué le réseau commercial européen Sanlorenzo Med et prévoit d’ouvrir un réseau similaire au Royaume-Uni pour favoriser la vente directe. Les deux tiers sont estimés représenter un bon objectif, si l’on considère que, sur certains marchés cruciaux comme le Moyen-Orient, la vente directe n’est pas envisageable et les agents locaux incontournables. 

L’industrie des chantiers navals se révèle être une des piliers économiques italiens. Grâce à ses capacités d’innovation et à l’excellence du savoir-faire artisan, l’Italie est leader mondiale dans la production de super yachts (bateaux destinés aux activités de plaisance, dont la longueur est supérieure à 24 mètres). Sa part de marché correspond à 54% en termes de volume et à 31% en ce qui concerne la valeur des carnets de commande; ce pourcentage est encore plus important sur les embarcations qui appartiennent aux catégories comprises entre 30 et 60 mètres de longueur.  

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