Les superpouvoirs du luxe

Jusqu’à présent, un objet de luxe séduisait pour son esthétique, sa qualité, sa désirabilité, plus que pour sa fonctionnalité. Mais si la tendance s’inversait? Demain, achèterons-nous du luxe pour ses superpouvoirs? Si la question reste encore du domaine de la fiction, la tendance amorce déjà le virage. Dans le web 3.0, il est aujourd’hui habituel de s’habiller avec style pour s’y balader. Louis Vuitton, Balenciaga, Gucci, Burberry parmi bien d’autres marques de luxe l’ont compris et offrent une palette complète d’accessoires à «nos» avatars. Mais mieux encore, car bien plus rares et désirables, certains digitale wearables offrent des superpouvoirs à même de conquérir de nouveaux mondes. Des sneakers qui permettent de courir plus vite, des armures stylées qui nous propulsent vers des niveaux supérieurs. L’objet virtuel tant convoité s’obtient à la sueur de notre front numérique ou du portemonnaie crypté, mais bien réel tout de même. Et les prix s’envolent, l’accessoire chic doté de superpouvoirs étant le Graal ultime du «gamer». Sans aller jusqu’à prétendre que nous passerons réellement du temps à jouer dans une vie 3.0, des objets de luxe bien réels sont déjà accompagnés de pouvoirs supplémentaires, la dernière montre Hublot Big Bang Unico Ledger est vendue avec une clé numérique qui permet de stocker ses NFT.

Peut-être que tout ceci n’est qu’un «méta-emballement» voué à se volatiliser. Reste que selon le dernier rapport Bloomberg Intelligence, le métavers pèsera déjà plus de 800 milliards de dollars en 2024.  Un marché au «superpouvoir de développement», que le luxe n’a pas envie de laisser filer.