Les valeurs boursières du luxe devraient continuer à séduire les investisseurs, alors que les annonces du président russe Vladimir Poutine sur ses intentions en Ukraine inquiètent au plus haut point. Prêts à payer le prix d'une certaine forme de tranquillité pendant ces phases difficiles, ils n’ont pour l’heure aucun goût à la prise de risque. De fait, le luxe démontrera encore une fois sa résilience. Et sur ce point, les exportations horlogères suisses au mois d’août dernier viennent même confirmer ce principe, puisqu’elles ont affiché une progression de +14,7% par rapport à août 2021, à 1,7 milliard de francs. «Les Etats-Unis (+23,2%), la Chine (+15,4%) et le Japon (+48,3%) ont enregistré une croissance particulièrement forte et ont assuré à eux trois plus de la moitié de la hausse au niveau mondial » communiquait mardi la Fédération horlogère. Dans la foulée, à la Bourse suisse, les valeurs des deux groupes de luxe détenteurs de marques horlogères ont vu leur titre bondir. Celui de Swatch Groupe grimpait de 3% à 233,40 francs suisses et celui de Richemont de 2% à 103,50 francs suisses, faisant nettement mieux que l'indice principal SLI (+0,19%).
Ce prix, élevé, d’une certaine tranquillité sera-t-il également perceptible sur le marché de détail ? Si une nouvelle répercussion de l’augmentations du prix du gaz et des matières premières sur les produits de luxe sera, à n’en pas douter, à nouveau effective au printemps 2023 lors de la présentation des nouvelles collections (après une hausse des prix déjà annoncée cet été sur les produits finis), les marques devront jouer sur le subtil équilibre du rapport qualité-prix pour faire accepter cette hausse auprès du consommateur final.
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