La durabilité passe aussi par une responsabilité du beau
Dans sa «Letter to the Earth», la créatrice de mode et activiste Vivienne Westwood, qui depuis des décennies utilise la mode comme un moyen de faire avancer la cause environnementale et alerter l’opinion publique sur le changement climatique et l'extinction massive de la vie sur terre, a prononcé des mots forts, qu’elle a souhaité adresser directement à la planète, via Youtube. Elle y détaille les plans de sa campagne Climate Revolution. Cette lettre, bien sûr profilée pour trouver un écho à la Cop26 de Glasgow est appuyée par le British Fashion Council. Tout comme Stella McCartney, autre pionnière de la lutte contre le réchauffement climatique et porte-voix des activistes militant contre la fourrure animale, a aussi donné de la voix à Glasgow. Est-ce vain? Futile? A portée limitée? Pas si sûr, puisque la mode est le troisième secteur manufacturier de la planète, représentant jusqu'à 8% des émissions de carbone selon le World Resources Institute.
Mais au-delà des mots, les actes sont déjà mesurables sur le terrain. La recherche avance dans le domaine des matières innovantes et naturelles. Les jeunes créateurs ne réfléchissent plus sans cette composante. Au 36ème festival international de la mode, de l’accessoire et de la photographie de Hyères, un nouveau Prix de la Durabilité était décerné à dix jeunes créateurs. Leur créativité est exceptionnelle, leur esthétique désirable et durable. Un élan, porté par une responsabilité du beau. C’est aussi ça le luxe.
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