La marque chinoise Florasis vient de conclure un accord avec DFS, filiale du groupe LVMH dans le but de développer le travel retail. On peut aujourd’hui trouver les produits Florasis à la Samaritaine à Paris, premier grand magasin (appartenant au groupe LVMH) ciblé par la société chinoise pour ouvrir son réseau de distribution sur le Vieux Continent.
La Chine impériale et ses merveilles, les prairies mongoles, la délicatesse des fleurs, ce sont autant d’images évocatrices que la marque Florasis veut mettre en avant dans sa communication pour séduire le marché européen. Il s’agit de la première entreprise de cosmétique de C-beauty (beauté chinoise) à collaborer avec DFS, un partenariat qui se conclut en même temps que les célébrations pour les 60 ans des relations franco-chinoises.
Fondée en 2017 à Hanghzou, sur le sillon de la tendance «Guochao» (un mouvement qui célèbre la culture traditionnelle chinoise dans plusieurs domaines et pousse à consommer des produits issus des traditions locales), l’entreprise met en valeur les produits à base de fleurs et d’essences naturelles, dont les formules font référence à la médecine traditionnelle asiatique.
Florasis a commencé à voir son chiffre d’affaires progresser de manière exponentielle en 2019. Pendant cette année, le montant des ventes -plus d’un milliard de yuan (127 millions d’euros) - a permis à la société d’être classée parmi les 10 marques de cosmétiques les plus performantes sur la plateforme TMall.
Parmi les caractéristiques qui rendent cette marque si populaire, il y a la «cocréation avec l’utilisateur», une stratégie marketing qui vise à impliquer le consommateur dans la production, au travers de multiples façons de tester le produit. Parmi la clientèle visée par l’entreprise, on retrouve les femmes enceintes: pour elles, Florasis met en avant ses formules sans alcool, sans hormones et sans ingrédients chimiques nocifs.
Florasis n’est pas le seul groupe chinois de cosmétique qui vise à conquérir une partie du marché européen. L’année dernière, c’est le groupe Proya Cosmetics qui a fait son entrée sur le Vieux Continent. En vingt ans, la marque Proya est devenue le leader chinois de la cosmétique. Hou Jungcheng, fondateur et actionnaire principal du groupe, s’est fixé comme objectif pour 2024 un chiffre d’affaires de 10 milliards de yuans. Au premier trimestre 2024, le revenu s’établissait à 2,1 milliards de yuans en augmentation de +34% par rapport à la même période en 2023.
Hou Jungcheng a opté - il y a une dizaine d’années déjà - pour une stratégie digitale centrée sur l’e-commerce, sur la communication via les influenceurs les plus connus, sur le live-streaming. Cette stratégie s’est révélée payante. En 2021, le montant des ventes de Proya s’affichait à 4,6 milliards d’euros, dont 80% provenait des ventes en ligne. En 2020, Hou Jungcheng a rejoint la liste des milliardaires chinois de Forbes, grâce à une fortune évaluée à 1,2 milliard de dollars. Depuis l’accord signé avec DFS, c’est au tour de Florasis de venir concurrencer les marques de beauté européennes.
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