Farfetch et Mytheresa connaissent une forte croissance

Le commerce en ligne de luxe est un canal de vente qui a largement émergé ces deux dernières années. Avant la pandémie, de nombreuses marques de luxe refusaient de vendre en ligne, s'appuyant sur des réseaux physiques. Comme le rapporte Deloitte, cela était principalement dû au désir de conserver le contrôle sur les éléments déterminants les valeurs du luxe de leurs marques et au manque de capacité à fournir ces éléments en ligne. Toutefois, l'année 2020 a bouleversé ces habitudes et a permis ce point de bascule, rapidement devenu un élément essentiel de la stratégie de distribution omnicanale des acteurs mondiaux du luxe.

Farfetch Limited, fondée en 2007 et principale plateforme mondiale de l'industrie de la mode de luxe, a enregistré d'excellents résultats pour l'exercice 2021, démontrant ainsi sa forte dynamique. La société a réalisé une valeur brut des marchandises en 2021 de 4,2 milliards de dollars, en hausse de +33% sur un an et de +98% par rapport à 2019. Pour le fondateur, président et CEO José Neves, cela positionne Farfetch Limited de manière optimale pour 2022, afin qu’elle reste leader du secteur, accéléré par la digitalisation de l'industrie du luxe. Il a en outre ajouté dans un communiqué: «Alors que nous entrons dans un environnement post-pandémique, je suis fier du soutien que Farfetch a apporté à nos partenaires à travers la communauté mondiale du luxe pendant cette période sans précédent, alors que nous avons fait progresser notre mission d'être l’intermédiaire entre les acheteurs, les créateurs et les consommateurs de l'industrie de la mode de luxe.»

Dans le même temps, son concurrent Mytheresa, fondé en 2006 et détenu par MYT Netherlands Parent a déclaré un chiffre d'affaires net de 612,1 millions d'euros pour 2021, soit une croissance de + 36,2 % par rapport à l'année dernière et de + 61,5 % par rapport à l'exercice 2019, «malgré une année marquée par l'incertitude et des changements sans précédent», séclarait son PDG Michael Kliger, qui estime également que le déplacement de la demande des consommateurs vers le digital dans le luxe se poursuivra clairement dans le monde post-pandémie.