De retour au Grand Palais, Paris Photo franchit une nouvelle étape
Paris Photo retrouvera le Grand Palais du 7 au 10 novembre prochain. Plus grande et ancienne foire de photographie du monde, elle sera particulièrement scrutée, au cœur d’un intérêt croissant pour la photographie d’art et un marché des enchères marqué en 2024 par quelques records de ventes, malgré un certain tassement.
Florence Bourgeois, directrice générale de Paris Photo le sait, beaucoup d’attentes pèsent sur cette 27e édition qui revient dans un Grand Palais magnifié. La superficie d’exposition (21 000 mètres carrés contre 16 000 mètres carrés avant rénovation) permet d’offrir de nouvelles programmations, dont le lancement de la section Voices, curatée par trois commissaires internationaux. Cette édition mettra également à l’honneur le centenaire du Surréalisme imaginé par le réalisateur et scénariste américain Jim Jarmush, une série de propositions autour de l’artiste Robert Franck, des œuvres monumentales dans la section Prismes, 147 galeries, dont 24 nouvelles venues de la scène internationale dans le secteur Principal. Il y aura également une section Éditions qui regroupera 45 exposants, invitant un grand nombre d’auteurs et d’artistes à dialoguer avec le public lors de talks et de signatures. Florence Bourgeois expose, dans une interview exclusive, ce que signifie cette nouvelle étape pour Paris Photo et comment elle travaille à y attirer les plus grands collectionneurs du monde.
Comment souhaitez-vous profiler Paris photo dans les années à venir et comment la distinguer des autres grandes foires dans le monde?
L’idée est de continuer à l’inscrire comme l’événement incontournable pour tout l’écosystème de la photographie. Notre visitorat est à 40 % international. C’est un véritable point de rendez-vous aussi bien pour les collectionneurs que les amateurs. Notre force de proposition est extrêmement large, tant historique que contemporaine, mais aussi géographique, puisque les exposants (galeries) proviennent de 34 pays. C’est un lieu de rendez-vous incontournable pour les professionnels du monde entier qui savent qu’ils vont se retrouver, une fois par an, à Paris Photo.
Vous offrez de nouvelles propositions cette année, qu’en attendez-vous?
Qu’elles suscitent la curiosité auprès de collectionneurs et du grand public. Notre rôle est celui d’une plateforme qui présente les œuvres des artistes, mais aussi les derniers livres consacrés à la photo. Nous voyons à ce propos des éditeurs anciens revenir pour faire découvrir leurs pépites.
Est-ce un point important, selon vous, que la photographie reste accessible, avec des prix abordables pour le grand public qui n’ose quelques fois pas franchir les portes d’une galerie?
Oui, tout à fait. D’ailleurs, l’éventail des offres va de quelques centaines d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les galeristes sont là pour répondre aux questions du public, qui a également la possibilité de parler aux artistes, puisque nous avons plus de 400 signatures qui viennent dédicacer leur livre pendant la foire : Sophie Calle, Paul Cupido, Miguel Rio Branco, Martin Parr, Anton Kusters, entre autres. Paris Photo est un lieu où l’on peut apprendre, découvrir, échanger.
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