Coup d’envoi des Louis Vuitton Preliminary Regatta, prémisses de l’America’s Cup

Pendant quatre jours, du 22 au 25 août, au large de Barcelone, les six équipages vont se mesurer aux éléments et jauger leurs capacités à naviguer dans toutes les conditions de vent et de mer. Dernière ligne droite avant la Louis Vuitton Cup, puis l’America’s Cup, les Preliminary Regatta ne comptent pas pour les points de la Louis Vuitton Cup. Il pourrait bien y avoir un certain nombre de stratégies différentes en jeu et des variations d'approche d'une équipe à l'autre.

De ce qui a déjà pu être observé, les vitesses relatives sont proches dans l'ensemble de la flotte et aucun leader ne se détache pour l’instant. Rencontrée quelques semaines avant le début des Louis Vuitton Preliminary Regatta, l’équipe italienne de Luna Rossa Prada Pirelli qui compte également l’horloger Panerai comme sponsor, est confiante. Selon Gilberto Nobili, Operations Manager et Mechatronics Coordinator, «ce qu’il sera très intéressant d’observer ce sont les capacités des bateaux à naviguer avec peu de vent, mais dans une mer formée, avec des vagues qui pourraient rendre difficile la fluidité de la navigation des monocoques sur foils.»

Pour cette 37^ème édition de l’America’s Cup, six monocoques sont en lice: les Suisses Alinghi Red Bull Racing, les Français Orient Express Racing Team, les Italiens Luna Rossa Prada Pirelli, les Néozélandais Emirates Team New Zealand, les Anglais INEOS Britannia et les Américains NYYC American Magic.

Quant au bateau, cette édition voit les monocoques se conformer à un certain nombre de règles de monotypie comme la longueur de la coque de 20,7 mètres, la hauteur du mat à 26,5 mètres, le poids se limiter à 6,5 tonnes. Par rapport à la 36^ème édition, les foils sont plus grands pour favoriser une élévation et un vol plus rapides, les bateaux sont plus légers et, à bord, les systèmes électroniques et logiciels ont été considérablement améliorés. Pour gagner du poids, l'équipage de l'AC75 a été réduit de onze à huit personnes. Les bateaux sur foils sont aujourd’hui taillés pour naviguer à 50 nœuds dans des vents de 12 nœuds en moyenne.

Chaque bateau a fait appel à un savoir-faire exceptionnel, souvent choisi dans son pays. C’est le cas de Luna Rossa Prada Pirelli, explique Max Sirena Team Director et skipper du bateau, également rencontré il y a quelques semaines. «Nous sommes fiers de naviguer sous les couleurs du drapeau italien et le savoir-faire transalpin sur le bateau est présent dans pratiquement chaque composant. D’ailleurs, ma première mission a été de sillonner toute l’Italie pendant huit mois, à la recherche d’entreprises technologiques et d’artisans susceptibles de réaliser nos systèmes hydrauliques, nos composants mécaniques, les matériaux. C’est aussi un moyen pour nous de garder nos secrets de fabrication à l’interne, car ce sont des développements hautement stratégiques.»

Le jeudi 22 août, premier jour des Preliminary Regatta, une des courses sera particulièrement attendue, et livrera certainement du grand spectacle, puisqu’elle verra se mesurer les finalistes de la dernière Coupe de l'America à Auckland 2021 - Emirates Team New Zealand et Luna Rossa Prada Pirelli. Ce sont certainement les deux équipes qui ont contribué à «établir les standards de ce cycle de l'America's Cup et avec la révélation de leurs designs AC75, il est clair que les deux équipes ont fait un bond en avant et, à première vue, semblent avoir un profil de vitesse similaire dans une large gamme de conditions» explique le communiqué de presse de l’America’s Cup.

Sur le monocoque Emirates Team New Zealand, on pourra voir, entre autres, le skipper néozélandais et vainqueur de la Coupe, Peter Burling, et chez Luna Rossa Prada Pirelli, le skipper australien Jimmy Spithill.