En l’espace de dix ans, l’ancien bastion d’extrême gauche est devenu un lieu incontournable pour le mundillo de la mode, de l’art et du luxe. Les Rencontres photographiques d’Arles ont contribué à placer la cité antique sur la carte de la branchitude. Un phénomène qui ne fait que commencer.
Après Cannes, le Grand Prix de Monaco, Roland-Garros et la fashion week, la saison mondaine du luxe et de la mode se poursuit avec l’ouverture, ce 1er juillet, des Rencontres d’Arles, inaugurant une semaine de fêtes, de vernissages, de cocktails et de dîners donnés par Dior ou Louis Vuitton et les grandes galeries de photo internationales.
C’est également à cette date que la fondation Lee Ufan et la galeriste parisienne, Esther de Beaucé, vont présenter l’un des rares bijoux du grand artiste contemporain franco-coréen. Le 3 juillet aura lieu le vernissage du Prix Art & Environnement créé par Lee Ufan et la Maison de parfumerie Guerlain (LVMH). Toute la foule arlésienne est attendue lors du cocktail sous les étoiles aux Alyscamps. Il y a quelques jours, c’est l’artiste français Bernar Venet, dont les œuvres figurent dans les collections des plus grands musées du monde, qui inaugurait, à l’entrée de la ville, sur la place Lamartine, l’installation d’une de ses sculptures monumentales, offertes par un mécène privé, Théodore Schneider, ancien propriétaire de la marque de montres Breitling. Treize arcs d’acier Corten de 27 mètres de long et de plus de 40 tonnes. «Arles a un immense passé et un immense avenir, a célébré Venet, avant d’ajouter qu’Arles est la ville française la plus internationale, ouverte, cosmopolite.»
Le rôle des mécènes
À la Chassagnette, l’auberge 3-étoiles tenue en pleine Camargue par le talentueux chef Armand Arnal, on affiche déjà presque complet pour tout l’été. La mécène d’Arles, Maja Hoffmann, héritière des laboratoires pharmaceutiques suisses Hoffmann-La Roche, qui en est propriétaire, y a attiré tous les grands de ce monde et ses protégés, de l’architecte Frank Gehry, auteur de sa fondation LUMA, à Benjamin Millepied, en résidence avec sa compagnie, ou l’artiste Lee Ufan. Atout gastronomique de la fondation, Armand Arnal, le chef le plus trendy du moment, a également signé le dîner qui a suivi le défilé haute couture Chanel à Marseille ce printemps. Non loin de là, Jean-Pierre Marois, le propriétaire de l’ancien haut lieu nocturne parisien Les Bains, vient d’ouvrir «Les Bains Gardians», au cœur du parc naturel de la Camargue: 67 chambres et 48 cabanes à l’esthétique locale, au milieu d’un jardin de 4 hectares, il est considéré par Vogue comme l’une des dix plus belles ouvertures de l’été 2024.
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