Après des semaines de confinement et de frénésie informatique, tout est finalement devenu très calme et paisible. C'est le printemps. Je ne lis plus l’actualité. Les experts du coronavirus y sont plus nombreux que le nombre de malades du Covid-19. Si les déplacements rythmaient ma vie professionnelle avant le lock down, écouter le silence, y trouver un nouvel espace de réflexion personnelle est devenu mon luxe. Et le luxe est contraignant. Un engagement pour l'excellence.
J’ai donc décidé de passer un contrat avec moi-même : sortir de cette "crise" avec une nouvelle conscience de mon rêve et de mes valeurs non négociables, et inscrire cette démarche dans un exercice d’authenticité. Et c'est ce que pourrait être le luxe de demain. Depuis toujours en quête d’une excellence à atteindre, le luxe la recherche sur la base d’une conscience de ce qu’il est, et avance par la prise de décision, parfois impopulaire, mais toujours en accord avec la signature idiosyncrasique de son créateur.
Ces dernières années, le bruit des marchés globalisés, de l'argent vite gagné et vite dépensé, de la fast fashion, d’une société qui achète et qui jette, et de la recherche du profit économique ont obscurci la vision claire des valeurs de l'industrie du luxe. Elle est devenue inauthentique. Mais cette dernière ne doit pas être cette coque de noix lancée par des nécessités ou des pressions extérieures sur l'océan rugissant des marchés. L’authenticité offre le compas pour naviguer en temps troublés. L'industrie du luxe doit reconsidérer son leadership par ses propres idéaux et fortes valeurs. Non pas élitiste, mais consciente de sa propre valeur, déterminée, humble et meilleure. Devenir une industrie leader de valeurs et inspirer d'autres industries à devenir plus authentique.
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