Pharrell Williams, le roi de la pop culture…et des chiffres

Louis Vuitton vient de choisir la voie royale. Celle d’un showman, artiste et musicien multi-primé, aux 10 milliards de streams et 14 millions de followers sur Instagram. Un entrepreneur qui aime les chiffres qui claquent, dont celui de son label streetwear the Billionaire Boys Club créé en 2003, qui englobe plusieurs marques dont Icecream et Billionnaire Girls Club. Certes, sa devise en créant ses marques aux prix accessibles se veut ouvertement ironique sur le choix du nom de son label, puisque pour Pharrell: «Wealth is of the heart and mind. Not the pocket.» (« La richesse est dans le cœur et l’esprit. Elle n’est pas dans le portemonnaie. » Pourtant - et ce n’est certainement pas antinomique pour l’artiste qui fêtera bientôt ses 50 ans -, ses multiples collaborations créatives avec de nombreuses marques rapportent, beaucoup. Dans ses cocréations les plus connues, on compte Moncler, Uniqlo, Adidas, the RAW, Ladurée, Moynat et bien sûr Louis Vuitton, dont la première collaboration remonte à 2005. Il y a presque vingt ans, il dessinait pour elle des lunettes de soleil baptisées «Millionnaire», encore iconiques aujourd’hui. Sa fortune serait estimée aujourd’hui à 250 millions de dollars.
Avec Pharrell Williams, Louis Vuitton choisit aujourd’hui son nouveau Directeur créatif mode homme, pour succéder à Virgil Abloh. Si Michael Burke avait suivi l’ascension du génial designer aujourd’hui décédé dès 2006 pour «sa créativité innée et son approche avant-gardiste qui l’avait rendu incontournable, non seulement dans la mode mais aussi dans la culture populaire», Pharrell Williams est choisi pour ses capacités à transformer le monde du cool en succès luxe.
Le talent d’autres créateurs semblent également avoir été regardé de près par la maison au monogramme, à l’image de Samuel Ross, designer, architecte, et intellectuel très proche de Virgil Abloh. Louis Vuitton a fait le choix du roi de la pop culture… et des chiffres.