L’Oréal freiné par la Chine au troisième trimestre 2024

Les résultats du géant L’Oréal ont été publié ce mardi 22 octobre et se révèlent inférieurs aux attentes. Si pour le troisième trimestre de l’exercice financier en cours le groupe affiche des chiffres positifs, avec une augmentation du chiffre d’affaires de 3,4% par rapport à la même période l’année précédente, les analystes de Bloomberg tablaient eux sur une augmentation de + 6%.

Les ventes globales du trimestre s’élèvent à 10,28 milliards d’euros, alors que les chiffres des neuf premiers mois de l’année en cours correspondent à 32,4 milliards d’euros, affichant ainsi une progression de + 6%.

On peut en déduire, pour ce troisième trimestre, un ralentissement dû essentiellement à la détérioration des conditions du marché chinois, affectant d’ailleurs une grande partie des maisons européennes, tous secteurs confondus. Les produits haut de gamme arrivent, eux, à tirer leur épingle du jeu: le chiffre d'affaires de la division premium (Lancôme, Yves Saint Laurent, Giorgio Armani) est en croissance de + 3,4 % en données comparables, et de + 5,3 % en données publiées, montrant ainsi trois trimestres consécutifs en accélération.

Nicolas Hieronimus, directeur général de L’Oréal s’est d’ailleurs prononcé sur la situation chinoise lors de l’annonce des chiffres: «Ce qui était moins attendu ou en tout cas, plus mauvais qu'espéré, c'est la situation du marché chinois, qui non seulement ne s'est pas améliorée pendant l'été, mais a plutôt tendance à être encore plus difficile». Hieronimus se veut tout de même optimiste pour le futur: «Nous croyons en l'avenir de ce marché et espérons que le stimulus du gouvernement (le plan de relance programmé par l’Etat chinois, NDLR) contribuera à améliorer la confiance des consommateurs».

Les ventes globales du troisième trimestre en Asie ont tout de même effectué un recul de - 4,4%, chutant à 1,95 milliard d’euros. L’Oréal mise encore et toujours sur sa division d’excellence, qui présente quant à elle des résultats à deux chiffres en Amérique du Nord, au Japon et dans la grande majorité des marchés émergents. Le luxe s’affiche comme l’un des moteurs les plus intéressants pour le groupe français, toujours très engagé dans la recherche et nouant de plus en plus de partenariats avec des start-up liées au domaine des biotechs. Rappelons que le géant de la beauté a acquis une participation de 10 % dans l’entreprise pharmaceutique suisse Galderma, en août dernier.