Des collections capsules dédiées au mois du ramadan pour séduire les clients moyen-orientaux

Le 2 avril, le mois saint a débuté pour les musulmans du monde entier. Certains acheteurs profitent des soirées qui marquent la fin du jeûne pour se dédier au e-shopping haut de gamme. Si le marché en Arabie Saoudite, Koweït, Qatar et Émirats a été fortement impacté par la pandémie de Covid avec une baisse générale de plus d’1,3 milliards d’euros en 2020 (alors que dans la période précédant la pandémie, en 2019, ce même marché atteignait presque 9 milliards d’euros), le secteur du luxe se relève au fil des mois. En 2021, il enregistrait un chiffre d’affaires de près de 12 milliards d’euros.

Stella McCartney a ainsi proposé sa collection Crystal Exclusives. Elle inclut notamment deux pièces phare: un mini sac à porter en bandoulière - l’iconique Falabella shoulder bag - et des mules incrustées de cristaux aux tons dorés. L’italienne Etro a aussi misé sur ce mois avec une nouvelle collection capsule Arabesque Paisley. Les pièces proposées sont fluides et aériennes, la soie étant le leitmotiv de cette ligne. Les broderies reprennent les motifs cachemire de la maison; les tuniques et les chemisiers s’inspirent du désert en puisant dans les tons sable et rose.

Il ne faut pas oublier Louis Vuitton, avec son édition Capsule Ramadan, qui comprend cette année pour la première fois une ligne féminine de prêt-à-porter, en plus des collections habituelles de sacs et de chaussures spécialement éditées pour le ramadan. La collection capsule est disponible exclusivement dans les magasins Louis Vuitton du Moyen-Orient.

Pour la sixième fois, Tommy Hilfiger rend hommage au mois saint des musulmans. La collection s’intitule The Oasis et présente une série de robes féminines et chics, en tissus légers comme la popeline, marquées par une palette très délicate, aux tons pastel. Les pièces, des maxi-robes aux lignes fluides reprennent les codes de la modest fashion qui, depuis quelques années, influencent de façon significative l’univers des catwalk.

Le Moyen-Orient est considéré comme un pôle extrêmement important pour le segment du hard luxury, parallèlement à la Chine.

Malgré la crise liée à la pandémie et les problématiques géopolitiques omniprésentes dans la région (raréfaction des ressources fossiles et conflit au Yémen) les dépenses dans le segment du luxe - en particulier les montres et la haute joaillerie - restent toujours élevées par rapport au reste du monde, avec une différence constante de 10 ou 20 points de pourcentage.